bourad ansamn nou kapab
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Le rap est un genre musical appartenant au mouvement culturel hip-hop apparu au début des années 1970 aux États-Unis.
Aux premières heures les MC, (masters of ceremony, maîtres de cérémonie) servaient juste à soutenir les DJ, et les parties rappées étaient simplement appelées MC-ing.
Sommaire
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1 Etymologie
2 Qu'est-ce que la musique rap ?
2.1 Les thèmes
2.2 Structure rythmique
2.3 Instrumentation et production
2.4 Le flow
3 Histoire de la musique rap
3.1 Les origines et les influences
3.2 La genèse
3.3 L'âge d'or
3.4 L'évolution du rap de nos jours
4 Le rap dans le monde
4.1 En Europe
4.2 En Asie
4.3 Amérique
5 Notes et références
6 Bibliographie
7 Voir aussi
7.1 Les différents styles de rap
Etymologie
Le rap est interprété comme le rétroacronyme des expressions anglaises rhythm and poetry ou rock against police (dû à une rébellion de jeunes des années 1980 contre la police),
Qu'est-ce que la musique rap ?
Les thèmes
Le rap comme le reste de la culture hip-hop cumule un aspect festif et un aspect contestataire. Les thèmes abordés varient selon les genres et ont évolué selon les époques. Comme la soul et le funk dont ils s'inspirent, les textes traitent des sujets communs à toute la musique populaire occidentale c’est-à-dire la vie quotidienne, l'amour ou le sexe.
De nombreux groupes de rap ont également des textes à vocation contestataire qui le rapprochent du punk et de la poésie de la beat generation. La première chanson de ce genre est The Message écrit par Melle Mel et chanté par Grandmaster Flash. Ces textes, parfois très virulents contre les symboles du pouvoir, la police ou la justice notamment ont stigmatisé le rap pour une partie de la population. Pour David O'Neill, le succès de The Message a favorisé en France une conception très politisée du rap contrairement à des racines américaines plus hédonistes : "Le premier hit à envahir la France fut The Message, titre conscient sur les conditions de vie des ghettos. D'où cette idée biaisée que le rap serait une musique sérieuse qui tirerait sa légitimité de la revendication sociale alors qu'il a toujours parlé de sexe, de rue et de musique."[1] On peut citer le groupe américain Public Enemy ou le groupe français Assassin. Les critiques violentes sont en fait assez minoritaires et l'aspect contestataire se limite le plus souvent à une dénonciation qui passe par les descriptions des problèmes sociaux tels que le racisme, la pauvreté, le chômage, l'exclusion. En réaction contre la dramatisation de certains paroliers, des rappeurs abordent la vie quotidienne des quartiers populaires d'un point de vue positif.
Une thématique récurrente, notamment dans le gangsta rap, tourne autour de la société de consommation et des symboles du pouvoir, comme les femmes, les voitures ou les armes à feu. Les rappeurs jouent sur ces fantasmes et se construisent des personnages en général sans lien avec leur vraie personnalité et leur quotidien réel. Des critiques ont été faites contre ces textes qualifiés de sexistes, matérialistes ou prônant la violence, par des hommes politiques et par une partie du milieu rap.
La religion est également présente, notamment le christianisme dans le rap américain.
Structure rythmique
Les rythmes de la musique du rap (ce n'est pas toujours le cas des paroles) sont quasiment toujours des rythmes 4/4 ou 2/2. Dans sa base rythmique, le rap « swingue ». S'il ne compte pas un rythme 4/4 carré (comme dans la musique pop, le rock, etc.), le rap se base plutôt sur un sentiment d'anticipation, un peu similaire à l'emphase du swing que l'on retrouve dans le jazz. Comme celle-ci, le rythme rap comprend une subtilité qui fait qu'il est rarement écrit comme il sonne. C'est en quelque sorte un rythme 4/4 basique auquel s'ajoute l'interprétation du musicien. Il est souvent joué comme « en retard », d'une manière détendue et douce.
Ce style a été amené de manière prédominante par les musiques soul et funk, lesquelles répétaient tout au long des morceaux leurs rythmes et leurs thèmes musicaux. Dans les années 1960 et 70, James Brown jette les bases sur lesquelles sera fondé le rap : une musique rythmée (ses enregistrements sont encore aujourd'hui une source de samples inépuisable pour les DJ), un style de chant saccadé, parfois parlé ou crié et des textes véhiculant une forte identité et des revendications sociales ou politiques (en particulier Say It Loud, I'm Black And I'm Proud qui devient un véritable hymne de la communauté noire américaine). C'était le parfait tremplin pour pousser les MC à écrire leurs rimes. C'est d'ailleurs toujours ce qui attire le plus dans le rap : l'emphase mise sur les paroles et la prouesse de leurs élocutions. Le rap instrumental est peut-être la rare exception à cette règle. Dans ce sous-genre du rap, les DJ (ou disc jockeys) et les producteurs sont libres d'expérimenter avec la création de morceaux instrumentaux. Tandis qu'ils peuvent prendre des sources sonores comportant des voix.
Instrumentation et production
L'instrumentation rap découle de la musique disco, funk et R&B, à la fois sur le plan de l'équipement sonore et des albums échantillonnés. Alors que le mixage réalisé par les DJ disco et de clubs avait pour but de produire une musique continuelle avec des transitions discrètes entre les morceaux, celui réalisé par Kool DJ Herc a lui donné naissance à une pratique visant à isoler et à étendre les seuls breaks en les mélangeant entre eux avec deux copies du même morceau. À l'origine, les breaks (ou breakbeats) étaient les transitions à l'intérieur d'un morceau, composées surtout de percussions. C'est ce qu'Afrika Bambaataa décrivit comme « la partie du disque qu'attend tout le monde... où ils se laissent aller et font les fous » (Toop, 1991). James Brown, Bob James et Parliament - parmi d'autres - ont longtemps été des sources populaires pour les breaks. Sur cette base rythmique, on pouvait ajouter des parties instrumentales provenant d'autres albums (et beaucoup l'ont fait). L'instrumentation des premiers samples utilisés est la même que celle de la musique funk, disco ou rock : voix, guitare, basse, clavier, batterie et percussions.
Alors que l'originalité de la musique rap provenait principalement des breaks des albums du DJ, l'arrivée de la boite à rythmes (appelée en anglais beat box ou drum machine) a permis aux musiciens du rap d'intégrer des fragments originaux à leur musique. Les sons de la boite à rythme étaient joués soit par-dessus la musique produite par le DJ, soit seule. La qualité des séquences rythmiques est progressivement devenue centrale pour les musiciens de rap, car ces rythmes étaient la part la plus dansante de leur musique. En conséquence, les boites à rythme ont rapidement été équipées pour produire des kicks (sons de grosse caisse) avec une basse puissante et sinusoïdale en arrière-plan. Cela a permis d'émuler les solos de batterie bien produits de vieux albums de funk, de soul et de rock datant des années 1960 et 70. Les boites à rythme avaient de plus un stock limité de sons prédéterminés incluant des cymbales, des grosses caisses, des caisses claires et des toms.
L'introduction des échantillonneurs (ou sampleurs) a changé la manière dont le rap était produit. Un échantillonneur permet d'enregistrer et de stocker numériquement des petits passages sonores provenant de n'importe quel appareil disposant d'une sortie électrique, comme une platine-disque. Les producteurs ont donc pu échantillonner les sons de batterie des albums de leur jeunesse. Plus important encore, ils ont pu sampler des sons de cuivre, de basse, de guitare et de piano à ajouter à leurs rythmes. Et le rap avait finalement son orchestration au grand complet.
Le caractère dur et énergique des sonorités de la musique rap, souvent assez éloignées du son plus organique des autres genres musicaux, constituent un obstacle à la reconnaissance du genre en tant que forme artistique à part entière. Même les groupes de rap ayant un orchestre utilisent souvent les samples et le son dur et énergique des machines pour créer leurs rythmes en studio (lors de concerts, ils les recréent habituellement avec un orchestre). Le rap est l'objet d'une méprise répandue selon laquelle les samples et les boites à rythme sont des techniques pour musiciens paresseux ou encore qu'ils ne sont qu'une pâle compensation pour un « véritable » orchestre (cette considération étant d'ailleurs courante pour toute musique faisant usage de ces techniques). Dans les faits, les producteurs de rap sont souvent à la recherche d'un timbre, d'une texture et d'une fréquence précis pour leur sample et leur séquence rythmique. Un batteur jouant en direct le break de Funky Drummer de James Brown ne peut se substituer à son sample. Toutefois, on peut noter ces dernières années une tendance de retour vers les instruments originaux avec des musiciens et producteurs tels que Timbaland, Outkast, The Roots et The Neptunes.
Le flow
Le flow est la manière dont le rappeur chante. Il est en général plus rapide et plus rythmé que les autres types de chant. Le flow peut être se concentrer sur le rythme, se rapprocher de la parole ou plus rarement mélodique. Les procédés poétiques classiques tels les métaphores, allitérations et assonances sont utilisées massivement. L'argot est souvent utilisé.
Histoire de la musique rap
Les origines et les influences
Le rap semble formellement se rapprocher de la culture africaine dont se réclame le mouvement hip-hop. Le chant scandé du MC évoque en effet le griot, poète et musicien qui chronique la vie quotidienne ou est invité à chanter lors des célébrations (ex : mariage). De même, le retour à une musique essentiellement basée sur le rythme plus que sur la mélodie ramène aux polyrythmies de percussions africaines.
Une grande partie des premiers DJ et MC sont d'origine jamaïquaine. Les sound systems jamaïcains ont donc eu un rôle dans l'apparition du rap dans les ghettos Noirs américains.
La genèse
L'ancêtre le plus proche du rap est le spoken word (« mot parlé »), apparu au début des années 1970 avec quelques groupes confidentiels dont les Last Poets ainsi que Gil Scott Heron. Il s'agit à cette époque de la déclamation de discours sur des rythmes battus par des tambours africains avec la négritude comme thème de prédilection.
Le Hip-Hop, lui, est né en 1974 avec DJ Kool Herc, et les premiers raps étaient réalisés par des MC (Maîtres de Cérémonie) qui faisaient des rimes toutes simples pour mettre l'ambiance en soirée.
Le premier morceau de rap proprement dit, King Tim III du groupe Fatback Band, voit le jour en 1979.
En 1979 , quelques mois après, le premier tube rap sort en 45 tours, c'est Rapper's Delight du Sugarhill Gang. Les rappeurs y sont accompagnés par un orchestre funk et il ne s'agit que d'une vulgaire caricature de la révolution qui se prépare dans les rues New Yorkaises. On peut noter aussi la parution de Magnificient Seven en 1980 du groupe punk anglais The Clash.
En 1982, The Message de Grandmaster Flash fut la révolution annoncée. Il s'agit du premier tube hip hop, une culture de rue qui était alors composée principalement de danse et de DJ-ing. Il est d'ailleurs curieux que, malgré le fait que ce soit le rappeur Melle Mel qu'on entend sur l'enregistrement, le titre est crédité du nom de Grand Master Flash (le DJ - concepteur sonore). Le rappeur n'avait pas le rôle de premier plan qu'il a aujourd'hui. Les rappeurs américains tel que Run DMC critique le racisme des blancs dans leurs chansons, la majorité des auditeurs sont alors des noirs. C'est Puff Daddy, qui a calqué la musique rap sur les chants doux très en vogue chez les blancs aux USA afin de conquérir le marché blanc.
Les années 1980 furent celles de l'explosion du rap avec des groupes politiques comme Public Enemy ou entertainment comme Run-DMC. Dans la lignée du Do It Yourself des punks New-Yorkais (le hip hop fut d'abord surnommé le « punk noir »), les rappeurs rappaient sur des rythmes synthétiques et brutaux, issus de boîte à rythmes bon marché).
Il s'agit d'une véritable musique populaire de rue qui développait ses propres thèmes : d'une part sous l'influence de la Universal Zulu Nation (ou plus communément appelée Zulu Nation) d'Afrika Bambaataa qui voyait dans le hip hop le moyen d'éloigner les jeunes des drogues et des gangs et d'émuler leur créativité, d'autre part en tant que témoignage d'une vie difficile (rap "hardcore").
Initialement issu des quartiers défavorisés, le rap à ses débuts est souvent un exutoire au mal-être et aux revendications des jeunes qui les habitent. Les propos violents ou crus sont fréquents, volontiers provocateurs (Fuck tha Police de NWA ou C'est clair de NTM). Le rap est donc accueilli par le grand public plus comme un phénomène social que comme une forme artistique à part entière.
L'âge d'or
La fin des années 1980 est désignée comme l'âge d'or du rap. À New York, la guerre des crews (« équipes ») se termine. Les crews réunissaient des rappeurs (souvent des dizaines) du même quartier, réunis autour d'un producteur charismatique. Le plus célèbre était le Juice Crew de Queensbridge, emmené par le célèbre Marley Marl à qui on attribue l'invention du sampling (échantillons extraits d'autres morceaux puis inclus dans les boucles). Le Juice Crew a fait de nombreux beefs (luttes) avec les lyricists (paroliers) des autres quartiers. On se souvient surtout de KRS-One, du South Bronx, qui a osé défier le Juice Crew par chansons interposées dont le célèbre The Bridge is Over qu'il est venu chanter devant eux dans une salle de Queensbridge.
L'âge d'or, c'est donc l'émergence à New York des duos DJ-MC comme Gang Starr (DJ Premier et Guru), Eric B & Rakim ou Pete Rock & CL Smooth qui continuent l'œuvre de Marley Marl ; et en Californie d'une nouvelle scène Gangsta avec surtout les Niggaz With Attitude (NWA).
NWA se présentait comme un groupe revendicatif et violent, sur certains points politisés à la manière des groupes New-Yorkais comme Public Enemy. Le culte du Gangsta (gangster) naquit avec le tube Straight Outta Compton (voir l'album Straight Outta Compton).
L'évolution du rap de nos jours
Certaines personnes critiquent la médiatisation et la commercialisation du rap qui l'aurait détourné des valeurs qu'il revendiquait encore quinze ans plus tôt. Le rap est devenu un courant musical très à la mode et des quantités très importantes d'argent sont en jeu. Des radios spécialisées sont apparues mais privilégient les artistes « grand public » dont la promotion est assurée par les majors et aboutissent à une certaine homogénéité au détriment des artistes indépendants. Certains font remarquer que le rap est depuis le début une musique grand public qui comme tous les genre, contient en son sein des artistes commerciaux et d'autres plus indépendants et peut-être plus créatifs.
Les évolutions du rap sont nombreuses. On peut parler par exemple de « hip-hop instrumental » ou "abstract hip-hop" (RJD2, Big Dada, DJ Krush), une musique très élaborée qui se base sur la rythmique Hip-Hop. Le rap s'inspire et se mélange aussi aux autres genres jusqu'à brouiller les frontières : rock et métal avec la fusion et le rapcore, trip-hop avec l'abstract hip-hop musiques traditionnelles ou encore électronique.
Le rap dans le monde
Le rap est apparu aux États-Unis mais s'est répandu dans le monde à partir des années 1980.
En Europe
Le rap français est un des premiers à avoir émergé en 1979. Le pionnier est Sidney, dont l'émission H.I.P. H.O.P., diffusée sur TF1 en 1984, fut la première au monde entièrement Hip-hop[2] puis Dee Nasty, suivit par des groupes tels que IAM, Suprême NTM, ou Assassin.
En Allemagne on peut citer Kool Savas, Aggro Berlin, Die Fantastischen Vier, Azad, Samy Deluxe, Bushido, Eko Fresh, Curse, au Danemark le pionnier est MC Einar. Le rap polonais est apparu avec Kazik et Liroy, au Pays-Bas Osdorp Posse ou Frans & Baas B, en Irlande Quarashi, En Serbie Beogradski, en Grèce Goin' Through.
En Asie
Le rap coréen est représenté par des groupes tels que Jo PD, Drunken Tiger, Psy, et Epik High.
DJ Krush est l'artiste japonais le plus connu mais il y a également m-flo, East End X Yuri. On peut citer le taiwanais MC Hot Dog ou les hongkongais Lazy Motherfucker.
Amérique
Le rap canadien est apparu dans les années 1980 avec Maestro Fresh Wes.
Le rap des Philippines date des années 1980 avec Francis Magalona.
Vico C est le premier rappeur latino qui sera a l'origine du reggaeton. On peut aussi citer le groupe mexicain Calo. Le rap en Sud-américain a été marqué par le succès du groupe américain Cypress Hill.
Voir Rap français - hip hop en Belgique - Rap québécois - Groupes de rap africain - Rap et hip-hop roumain.
Notes et références
↑ David O'Neill, Explicit Lyrics : Toute la culture rap ou presque, Les éditeurs libres, 2007
↑ - Extrait du commentaire de la chaîne musicale MCM à propos de la compile de Sidney :
« on peut dire aujourd'hui que Sidney est le papa du hip hop français. Concepteur de l'émission H.I.P. H.O.P. en 1984 (1ère émission rap au monde diffusée à l'époque le dimanche à 14h00 avant Starsky & Hutch), ce Dj/rappeur/breakeur extravagant fait découvrir cette nouvelle tendance américaine aux Français, à peine remis de la vague disco, et crée des vocations (Joey Starr, Passi, Stomy Bugsy...) » - H.I.P H.O.P - L'Emission Mythique de Sidney
- Extrait d'un commentaire, sur l'histoire du Hip-hop, diffusé par l'université de Lyon, Université Lumière Lyon 2 :
« Dès le début des années 80, le phénomène s'exporte, notamment en France où les jeunes des banlieues de grandes villes telles que Paris, Lyon ou Marseille sont les premiers "touchés". L'apparition des radios libres permettra à la musique hip-hop de se propager. Mais c'est en 1984 et la diffusion sur TF1 d'une émission devenue culte, sur la culture hip-hop, que ce mouvement va se répandre partout en France : il s'agit de "H.I.P-H.O.P" présentée par Sydney, Dj antillais amateur de funk, qui deviendra par la même occasion le premier animateur noir de la télévision française. Dès lors et grâce à cette médiatisation, le Hip-Hop devient populaire en France. » - Festival l'Original 84-04 : 4 jours de Hip-Hop sur Lyon. Par ailleurs, le "Festival l'Original 84-04" avait précisément choisi de fêter les 20 ans de l'arrivée du Hip-Hop en France en 2004, par référence à Sidney et "H.I.P-H.O.P"
- Voir aussi la biographie officielle Universal Music France
Bibliographie
David O'Neill, Explicit Lyrics : toute la culture rap ou presque, Paris, Les éditeurs libres, 2007. ISBN 978-2-916-39905-8
Voir aussi
Lexique du hip-hop
Cultures urbaines
Culture de jeunesse
Reggaeton
Liste de rappeurs américains
Liste des musiciens du hip-hop français
Les différents styles de rap
Rap Conscient
East Coast
Midwest Rap
West Coast
Dirty South
Pseudo Rap - Propos racistes, insultes, etc.
Rap hardcore
Vrai Rap - Rap dit "engagé" ou "politique"
Jazz rap
Gangsta rap
Old school
Grime
Crunk
Pop-rap
Pimp Rap
Snap Music
Le gangsta rap est un style de musique créé vers la fin des années 1980 sur la Côte Ouest des États-Unis par des artistes comme NWA, Too Short ou Ice T. Il a vu le jour à Compton (Californie) et est actuellement le style de rap prédominant sur le marché.
Les thèmes fondateurs et récurrents du gangsta rap sont : l'argent et la réussite, essentiellement financière, les femmes, la drogue et son commerce, les meurtres et autres activités illégales les casino , ce que désigne le terme gangsta issu de l'argot anglophone gangster. Si ce style est né sur la côte Ouest, on le retrouve aujourd'hui partout aux États-Unis et, en particulier, sur la côte est. Schoolly D, gangsta rappeur conscient et revendicatif, originaire de Philadelphie ou Kool G Rap, old timer new-yorkais et librettiste respecté, tous deux présents depuis le début des années 1980, illustrent cette généralisation d'ouest en est.
Les premiers Gangsta Rappers étaient issus de gangs, et racontaient leur vie dans la violence. C'est une des raisons pour laquelle certains thèmes sont récurents: la drogue, la haine de la police, le proxénètisme, l'argent.
Sommaire
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1 Caractéristiques
2 Critique
3 Références du gangsta rap
4 Voir aussi
Caractéristiques [modifier]
Cette tendance est véhiculée par le rap américain en majorité. Il se remarque par la propension qu'ont ses membres et leurs fans à arborer des marques voyantes, des vêtements coûteux, divers pendentifs et bijoux en strass, dont le rôle est de refléter la richesse et la position sociale dominante de leurs porteurs. Cette image va de pair avec celle que véhiculent les clips de ces artistes, présentant souvent le rappeur comme un mâle dominant, entouré de femmes soumises et auquel tout le monde s'adresse avec respect.
Critique [modifier]
Le gangsta rap est très critiqué pour ses thèmes et les attitudes de ses partisans. Ces observations proviennent, en grande partie, d'une catégorie de la population désapprouvant les idées véhiculées par cette musique: machisme, egoïsme, violence gratuite, drogues... Certains rappeurs considèrent également que le gangsta rap doit éviter de reprendre sans cesse les mêmes thèmes, responsables, selon eux, d'une image tronquée de la culture hip hop. Ce rap est le plus diffusé parmi ceux provenant des États-Unis. Nombre de sociologues pensent également que le "gangsta rap" influence de facon négatives les jeunes des banlieues européennes.[réf. nécessaire]
Références du gangsta rap [modifier]
Niggaz With Attitude
Arabian Prince
DJ Yella
Dr. Dre
Eazy-E
MC Ren
Ice Cube
Krazy Dee
The D.O.C.
Westside Connection
Ice Cube
Mack 10
WC
Autres artistes
Above The Law
B.G. Knocc Out & Gangsta Dresta
Bone Thugs-N-Harmony
Boo-Yaa Tribe
Bump J
Daz
Goldie Loc
Ice-T
Illa Gee
Infamous Mobb
Kool G Rap
Kurupt
Mac Dre
Master P
MC Eiht
Mobb Deep
Outlawz
Scarface
Snoop Dogg
T.I.
Tha Dogg Pound
Three 6 Mafia
Too Short
Trick Trick
Tupac Shakur
Xzibit
Voir aussi [modifier]
East Coast
West Coast
Rivalité East Coast/West Coast
Midwest Rap
Jazz Rap
Le Pimp rap est un courant du rap faisant l'apologie du proxénétisme qui est apparu à la fin des années 1980. (Pimp est un mot d'argot anglosaxon signifiant Maquereau.)
Ce style de rap est originaire de Californie, les villes concernées sont Oakland ainsi que le reste de la baie de San Francisco, le South Central Los Angeles et Long Beach.
Cependant, l'idéologie du Pimp Rap s'est vite implantée dans le Sud des Etats-Unis ainsi que dans le Midwest dans des villes comme Memphis, Chicago ou Atlanta.
Les Artistes [modifier]
Les deux figures emblématiques du Pimp Rap sont Too Short et Ice T, l'un étant originaire d'Oakland (baie de San Francisco) et l'autre venant de Compton.
Cependant, des artistes comme Snoop Dogg, le 2 Live Crew ou certains rappeurs alternatifs new-yorkais, font, à leurs manières, du Pimp Rap.
Il faut noter que l'image du "Pimp" est idôlatrée par beaucoup de rappeurs, qui, dans leurs clips, avantagent le côté luxueux de la vie des maquereaux : belles voitures, joaillerie...Or, le Pimp Rap, tel qu'il a été créé, privilégie le côté dur des choses, la frustration, la violence ou encore les relations malsaines entretenues avec les femmes. Pour preuve, le dicton de ces rappeurs est "Pimpin Ain't Easy". Traduire : "Etre un mac n'est pas facile".
Pour comprendre l'esprit de ce style de Rap, des morceaux comme Alwayz Wanted Ta Be a Hoe d'Ice T ou Girl (That's Your Life) de Too Short sont plus appropriés que P.I.M.P de 50 Cent.
Le rappeur Eazy E a aussi fait plusieurs morceaux de musique assez orientés "Pimp Rap".
Depuis quelques années, l'étendart du Pimp Rap est porté par le rappeur californien Suga Free.
Les Albums mythiques [modifier]
Les Albums mythiques du Pimp Rap sont presque tous de Too Short ou Ice T, voici une liste détaillée :
Short Dog's in the house (1990) de Too Short où figure le fameux The Ghetto et le "mode d'emploi" Pimpology.
Power (1988) d'Ice T.
Doggystyle (1993) de Snoop Dogg.
The Iceberg/Freedom of speech...Just watch what you say (1989) d'Ice T où figure un hommage à Iceberg Slim, un célébre proxénéte afro-américain.
Rhyme Pays (1987) d'Ice T, le premier album d'Ice T, produit, comme Power par Afrika Islam.
Gettin' It (1996) de Too Short où figure deux featurings avec le célêbre George Clinton.
Shorty the Pimp (1992) de Too Short.
Born to Mack (1989) de Too Short.
Bible of a Pimp (2007) de Too Short.
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VOIR AUSSI
proxénétisme
Rap hardcore
Hyphy
Crunk
Le rap français provient de l'assimilation du rap américain par la jeunesse française. Tout en restant continuellement inspiré par les rappeurs d'outre-Atlantique, le rap français élabore progressivement sa propre personnalité, oscillant entre revendications violentes ou socio politiques, messages positifs ou festifs et tentation commerciale.
Il convient de remarquer qu'en France, on confond souvent rap et Hip-hop.
Sommaire
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1 Historique
1.1 L'influence américaine
1.2 Succès commercial et médiatisation
2 Les thématiques du rap français
2.1 Le rap conscient
2.2 Le rap hardcore
2.3 Le rap egotrip
2.4 Rap « bling bling »
2.5 Le rap variété
2.6 Le rap alternatif
3 Le rap féminin
4 Le rap français des années 2000
5 Voir aussi
5.1 Articles connexes
5.2 Notes et références
5.3 Liens externes
Historique [modifier]
L'influence américaine [modifier]
Le rap devient visible en France à partir de 1984 en étant diffusé par les nouvelles radios libres, puis par la télévision, notamment avec l'émission H.I.P. H.O.P. présentée par Sidney sur TF1, grâce à laquelle le Hip-hop devient rapidement très populaire et se répand partout en France.[1] H.I.P. H.O.P. est la première émission au monde entièrement Hip-hop. [2] Sidney fut le premier rappeur français connu du grand public. Il fut également le premier présentateur de télévision noir de France. [3]
Cependant les jeunes français se portent alors plus vers la danse, appelée à l'époque le « smurf ». Richy (Nec Plus Ultra) et Lionel D, que l'on présente souvent comme les tout premiers rappeurs français, sont totalement inconnus. Le premier album de Dee Nasty, Panam' city rappin, auto produit, passe inaperçu. Quelques liens discographiques sont discrètement établis entre Paris et New York : Le Wild Style et World Destruction, du groupe Time Zone, produits par Bernard Zekri, à l'époque journaliste d'Actuel, Odéon, qui restera un certain temps au top 50, chanté en français par B-Side et Bernard Fowler. Quelques « tubes » très grand public lorgnent vers le rap : Chacun fait ç'qui lui plaît (Chagrin d'amour, 1981), Je suis de bonne humeur ce matin (Tristan), Paris Latino (Bandolero, entrecoupé par un rap de Gary « Gangster beat », qui apparaîtra aussi sur le Under Arrest de Serge Gainsbourg), ou vers la culture Hip-hop : Wally boule noire (François Feldmann), Street Dance (Break machine), produit par Jacques Morali. La maison de disques Barclay lance Johnny Go et Destroy Man dans une veine qui se veut gentillement « méchante » avec le maxi On l'balance (1986), dont le visuel est dessiné par Tanino Liberatore.
C'est à la fin des années 1980 que le rap français apparaît avec les premiers freestyles de NTM, Assassin, MC Solaar en direct dans l'émission Deenastyle, présentée par Dee Nasty sur Radio Nova. Le rap français naît donc avec un ton revendicatif et des textes évoquant le racisme, la précarité, le chômage ou la violence ; des thématiques plus inspirées de Public Enemy que du rap festif. Le premier succès grand public survient avec le groupe belge Benny B. en 1990. Si le tube Mais vous êtes fous n'a de rap que la forme (aucun contenu contestataire ou revendicatif), il n'en représente pas moins la première incursion significative de cette musique dans le paysage musical francophone. Cependant, c'est surtout avec des compilations que le rap français va éclore. Ainsi Virgin sort Rapattitude qui contient toute la première génération de rappeurs français et qui se vendra à 100 000 exemplaires. Les succès de Peuples du monde de Tonton David et Bouge de là de MC Solaar marquent une nouvelle étape dans la banalisation du rap, qui sera consacrée avec Le Mia de IAM et La Fièvre de NTM, rappeurs engagés auxquels ces morceaux festifs permettront de gagner une notoriété nationale.
Au milieu des années 1990, le succès retentissant de rappeurs provocateurs et revendicatifs issus des banlieues, dans lesquelles ils officient depuis des années, est l'occasion d'un débat sur les conditions de vie dans cet environnement. Le coup de projecteur médiatique n'apporte malheureusement aucune solution et l'échange entre les banlieues représentées par les rappeurs et la classe politique tourne au dialogue de sourds, comme lors d'une émission télévisée durant laquelle le député RPR Éric Raoult demande au groupe NTM combien de « thunes » ils ont réinvesti dans leur quartier. Le mouvement hip-hop est profondément ancré dans ce milieu social et le rap est la première expression musicale qui en est issue. Son succès provoque un véritable phénomène de société : la jeunesse des banlieues redécouvre le plaisir de jouer avec la langue de manipuler les mots, les sons et les sens. Le rap devient une porte vers la réussite et la célébrité.
La médiatisation continue avec par exemple l'émission Rapline sur M6 et l'apparition de magazines spécialisés. Le rap commence à vendre et devient plus dansant avec des groupes comme Alliance Ethnik,ou Ménélik. Les textes ont un contenu social moins marqué et donc plus acceptable par le « grand public ». Ainsi, avec le premier album de MC Solaar, qui offre une image plus douce et plus poétique au rap, le courant obtient une reconnaissance critique et populaire et certains n'hésitent pas à évoquer l'influence d'artistes respectés tels que Serge Gainsbourg.
Le rap hardcore survit avec une musique plus violente et des textes décrivant le vécu des jeunes de banlieue avec des groupes comme le Ministère A.M.E.R. et Tout simplement noir . Celui-ci apparaît au grand public à l'occasion de l'« affaire NTM » (cf. rap et justice ci-dessous).
Le rap connaît alors un nouvel engouement auprès du grand public et de nouveaux groupes apparaissent comme Arsenik, la Fonky Family ou Ménage à 3.
Succès commercial et médiatisation [modifier]
À la fin des années 1990, le rap devient un courant musical majeur en France notamment grâce à la médiatisation assurée par la radio Skyrock qui en fera sa spécialité. Dès 1992, MC Solaar remporte la victoire de la musique du meilleur groupe de l'année ; en 1998, IAM gagne celle du meilleur album de l'année avec L'École du micro d'argent, et, dès l'année suivante, une catégorie « album rap ou groove » est créée. Beaucoup d'argent est en jeu et on assiste à l'apparition d'un rap business tout comme aux États-Unis. Toutefois un style proprement français se développe qui se détache du modèle américain. La France devient la deuxième scène mondiale de rap. Certains médias deviennent le passage obligé pour lancer un album, accentuant de ce fait selon certains une sorte de formatage dans les rythmes et sonorités autant que dans les paroles.
En marge de cette médiatisation, des rappeurs aux textes conscients et parfois révolutionnaires sortent des albums, notamment à travers le collectif Time Bomb créé en 1995 par DJ Mars et DJ Sek, autour de Ali et Booba (LUNATIC), Oxmo Puccino, Hi-Fi, ou encore les X Men (Ill et Cassidy). Aujourd'hui, une question se pose sur le rap français: dépendence ou indépendance?, "ça fait vingt ans que ça dure et ce n'est pas pret de s'arreter...".[4]
Les thématiques du rap français [modifier]
Même s'il est fréquent que les artistes évoluent d'un « genre » à l'autre (en général dans le sens d'un apaisement du propos), voire mélangent les « styles » au sein d'un même album, y dévoilant une certaine richesse et hétérogénéité, dès le début des années 1990 on peut distinguer quelques "constantes" dans le rap français.
Le rap conscient [modifier]
Article détaillé : Rap conscient.
Chronique de la vie sociale, cet aspect du mouvement tend à dénoncer ce que ses interprètes perçoivent comme des injustices tout en responsabilisant son public. Se considérant comme des porte-voix des groupes sociaux-culturels dont ils sont issus, ils s'adressent à tous. Ces artistes abordent des thèmes pouvant être très vastes (oppression, écologie, injustice, racisme, immigration, émergence de l'extrême droite, problèmes d'identité...) se rapprochant par là de la devise aux sources du Hip-Hop : Peace, Love, Unity...and Having Fun. Les rappeurs phares de ce style sont Assassin, Rockin' Squat, NTM, IAM, Empathik, MC Solaar, Rocé Kery James... D'autres nouveaux groupes émergent dans cette mouvance musicale Il ne faut pas sous-estimer l'importance de certains rappeurs dans l'évolution de la société française au sujet de certains sujets sensibles, voire quasiment tabous avant les années 1990, comme le passé esclavagiste et/ou colonisateur de la France.
Notons d'ailleurs que certains groupes, du fait de cette prise de distance d'avec la France, revendiquent l'appellation "rap de fils d'immigrés", la préférant à celle de "rap français", vécue par eux comme une récupération de leur talent artistique par un pays dont ils n'ont de cesse de dénoncer l'hypocrisie. Sont notamment dans ce cas La Rumeur, Casey, Anfalsh, FRVsens...MEDINE,KENY ARKANA Mais n'oublions pas non plus le groupe sniper qui avec ses textes ses propos et ses thémes ont révolutonné le rap des années 2000
Le rap hardcore [modifier]
Article détaillé : Rap hardcore.
Plus cru au niveau des textes qui évoquent le vécu des "jeunes de banlieue", ou le rejet des valeurs établies, le rap hardcore est assez peu présent dans les grandes maisons de disques et se développe plutôt sous la forme de "mixtapes" ou de "street-albums" enregistrées dans des studios indépendants.
Très critique et revendicatif, il rejette le système social et économique avec des propos parfois extrêmement violents. Particulièrement agressif vis-à-vis de la police et de certaines personnalités politiques, on trouve parmi ses rangs des rappeurs comme Tout simplement noir, Booba ,Alibi Montana, Empathik, Explicit Samouraï, LIM, Ministère A.M.E.R., Alpha 5.20, Iron Sy, Black Killah, Sefyu, Tandem, M. Socrate Dit Mac Tyer, Ol' Kainry, Monsieur R, Assassin, Mafia K'1 Fry, 113, Rohff, NTM, Casey, Seth Gueko, La Conecta, Salif, Truands de la galère (groupe amateur burlesque)...
Le rap egotrip [modifier]
Les rappeurs de ce type de rap vise à s'auto-proclamer les premiers du style rap, en haut de la hiérarchie ou remettre certains rappeurs dans le droit chemin. Il crée le coté "clash" du rap français (le fait de s'affronter à coup de paroles percutantes derrière un micro). Les adeptes de ce style sont nombreux car l'egotrip constitue beaucoup dans le rap, il permet d'écrire des rimes libres sans se soucier d'un thème à avoir. L'egotrip sont constitués de punchlines (en français phrases choc), des phrases qui marquent l'esprit. Les rappeurs connus pour leur punchline sont : Sinik, Booba, Lino, Sadik Asken, Ou2s (L'Skadrille), Seth Gueko, Dontcha, Mac Tyer, 75 Clan, Rohff, Dany Dan, Kery James, Ol' Kainry, Farage, Fis.L, Ill, 9.5mm, Monseigneur Mike, Alibi Montana, La Fouine, La Harissa et beaucoup d'autres.
Rap « bling bling » [modifier]
« Bling-bling », une onomatopée du bruit qui est produit par les longues chaînes en or qu'ont ces rappeurs, quant à elle, désigne un type de rap faisant, de manière plus ou moins volontaire et explicite, l'apologie de valeurs telles que l'individualisme, l'argent et du machisme (évidemment inséparable du sexisme et de l'homophobie). Sa sonorité renvoie au Gangsta Rap de la côte ouest des États-Unis et au rap Dirty South. Généralement, ses protagonistes se défendent en disant que les valeurs qu'ils prônent sont celles que les jeunes des quartiers populaires n'ont pas d'autre choix d'adopter, étant donné les conditions de vie qui leur sont faites. Un rappeur comme Booba peut être considéré comme l'archétype d'un tel rap. Dans sa lignée on retrouve La Fouine, Dabaaz... À ne pas confondre : les variantes du rap, tel que le Dirty ou le Crunk ne contiennent pas forcement des paroles bling-bling.
Le rap variété [modifier]
Comme la quasi totalité des courants musicaux en vogue, la musique pop et la variété se sont appropriées certaines de ses caractéristiques rythmiques et thématiques.
De nombreux artistes originaires d'univers musicaux et de styles variés, interprètent donc une musique qui conserve certains aspects du rap, pour enrichir leur musique et créer quelque chose de nouveau.
A l'inverse, certains artistes de rap ont eux aussi puisé chez leurs collègues de la variété pour renouveler le style et aussi pour s'adapter à un public plus large avec des sonorités « moins agressive » car ancrée dans une histoire musicale commune. Ceci permet de rencontrer plus aisément un succès de grande ampleur, à ce titre, Doc Gynéco est l'exemple type, il a rencontré un énorme succès avec son album Première consultation et revendiquait ce statut de chanteur de variété notamment dans sa chanson « Classez moi dans la variet' ».
Cependant, presque aucun artiste ne se revendique de cette tendance, le vocable « rap commercial » correspondant principalement à une volonté de la part des artistes indépendants et de leur public de dénoncer ce qu'ils considèrent être un dévoiement de l'esprit initial du rap pour répondre à des objectifs mercantiles. Ils stigmatisent en particulier une démarche marketing basée sur l'usage d'un vocabulaire caricatural, de thèmes « cliché » sur la banlieue, d'une musique plus abordable présentant souvent un aspect mélodique plus marqué et d'une durée optimisée pour les passages radio (se rapprochant autant que possible de 3m30s).
Sans se revendiquer comme tel, Diam's et Sinik sont considérés par beaucoup d'auditeurs rap comme des "rappeurs variété". En effet, leurs morceaux sont souvent formatés pour passer sur les ondes, mais aussi pour plaire à un maximum de public jeune (8 à 12 ans).
Le rap alternatif [modifier]
À la fin des années 1990, parallèlement à l'apparition du format "rap et RnB" de la radio Skyrock et la décadence des plus grands tels que Supreme NTM, plusieurs rappeurs font preuve d'originalité, avec de nouvelles sonorités, mélangeant les styles de musique, inventant de nouveaux concepts et de nouvelles façons de rapper.
Les précurseurs sont Lone et Busta Flex. Sly the Mic Buddah, OFX, Explicit Samouraï et Sir Samuel forment au même moment le collectif Saïan Supa Crew, dont certains refuseront de coller l'étiquette de rap, malgré les performances des MC qu'ils resteront jusqu'à aujourd'hui, à cause de leur ouverture sur tous les styles de musique : Soul, Funk, Bossa, Zouk, Reggae, Ragga, Jazz, Rock. Les rappeurs de La Caution mélangent quant à eux leur flow particulier à de la musique à tendance plutôt électronique, tout en gardant un véritable esprit rap.
Ainsi on peut présenter le rap alternatif comme un rap ouvert sur le reste de la musique, touchant ainsi un large public d'une manière différente des groupes radiophoniques, préférant l'esprit underground de la scène musicale française.
Aujourd'hui, le rap alternatif est représenté aussi bien par des MC aux textes obscurs : L'Atelier, travaillé comme MC Patarovic, la nouvelle tendance étant le retour à l'utilisation d'instruments pendant les concerts : Des groupes comme Sniper ont adopté ces façons de jouer en live.
Les groupes représentant ce mouvement sont Saïan Supa Crew, La Caution, Lone, Klub des Loosers, L'Atelier, Hocus Pocus, Svinkels, Ministère des Affaires Populaires, James Delleck, Triptik, Grems Aka Supermicro, La Brigade, Le Jouage, Charly Greane, Stan Smith, ATK, Gravité Zéro, Rocé, Octobre Rouge, Cyanure, Puzzle, Freddy K, etc.
Le rap féminin [modifier]
Les interprètes féminines sont largement sous-représentées dans le rap, en général perçu comme un milieu très machiste. Elles sont le plus généralement cantonnées aux confins de la variété pop ou limitées à un rôle de faire-valoir du rappeur en participant à donner un aspect mélodique à certains morceaux à travers un refrain chanté.
Les premières femmes à avoir eu du succès en rap en France sont sans doute B-Side (Odéon) au milieu des années 1980 et Melaaz, cinq ans plus tard (Non, non, non, Je marche en solitaire). Mais l'une comme l'autre sont aux limites du rap et de la chanson et ne jouissent pas d'une reconnaissance totale dans le mouvement hip-hop.
Une étape importante est certainement l'émergence de Diam's qui pour la première fois consacre la réussite commerciale d'une artiste rap engagée qui a su s'adapter aux contraintes commerciales pour toucher un large public avec un album vendu à plus de 650 000 exemplaires.
Pourtant si on souligne souvent le déficit de femmes dans le domaine, celles qui s'y sont imposées sont reconnues pour un travail sans concession : Sté Strausz, Casey, Lady Laistee, Roll-K, Diam's, Keny Arkana, Princess Aniès, Bams...
Thématiquement, elles ne se différencient généralement pas des groupes masculins cependant leur émergence permet l'apparition de nouveaux sujets tels que le viol, la place des femmes dans les banlieues ou la violence conjugale.
Le rap français des années 2000 [modifier]
La fracture entre le « rap de l'argent », médiatisé par des radios spécialisées et les clips, et le rap « indépendant » s'est encore accentuée provoquant une accentuation du contraste entre les différents publics hip hop. La recherche de la médiatisation pousse les artistes à un style plus homogène afin de passer en radio, certains n'hésitant pas à se faire passer pour des bandits pour rentrer dans le stéréotype « rap » médiatisé et connu du grand public.
Par ailleurs, des groupes légèrement expérimentaux apportent un réel renouveau au mouvement avec des productions et des thèmes originaux, comme par exemple TTC, Saian Supa Crew, ou encore le klub des loosers ressortant des thèmes qui traitent du quotidien de jeunes plus favorisés que leur homologues soi-disant des ghettos, et de ce fait exclus par une partie du mouvement.
La vitrine de médiatisation exclut également des groupes indépendants comme La Caution, Kwal, Rocé, Svinkels, Piloophaz, Skyzo Starr, Dabaaz, Charly Greane, Sheryo, Kyma, Psykick Lyrikah, Le Sept, Ministère des affaires populaires et d'autres qui reflètent ensemble l'actuelle richesse du mouvement Hip-Hop en France.
Voir aussi [modifier]
Articles connexes [modifier]
Rap politique
Rap conscient
Cultures urbaines
Hip-Hop et Hip-hop en France
Liste des musiciens du hip-hop français
Notes et références [modifier]
↑ Extrait d'un commentaire, sur l'histoire du Hip-hop, diffusé par l'université de Lyon, Université Lumière Lyon 2 : "Dès le début des années 80, le phénomène s'exporte, notamment en France où les jeunes des banlieues de grandes villes telles que Paris, Lyon ou Marseille sont les premiers "touchés". L'apparition des radios libres permettra à la musique hip-hop de se propager. Mais c'est en 1984 et la diffusion sur TF1 d'une émission devenue culte, sur la culture hip-hop, que ce mouvement va se répandre partout en France : il s'agit de "H.I.P-H.O.P" présentée par Sydney, Dj antillais amateur de funk, qui deviendra par la même occasion le premier animateur noir de la télévision française. Dès lors et grâce à cette médiatisation, le Hip-Hop devient populaire en France." http://www.univ-lyon2.fr/etu1060/0/fiche___article/ Par ailleurs, le "Festival l'Original 84-04" avait précisément choisi de fêter les 20 ans de l'arrivée du Hip-Hop en France en 2004, par référence à Sidney et "H.I.P-H.O.P".
↑ Universal Music France, biographie de Sidney : "...en 1984, il anime H.i.p. H.o.p sur TF1. C'est la première émission rap au monde, présentée par le premier animateur noir en France !" http://univ-admin.umusic.fr/servlet/FrontCreatorServlet?action=biography&artiste_id=94727 + Extrait du commentaire de la chaîne musicale MCM à propos de la compile de Sidney : "on peut dire aujourd'hui que Sidney est le papa du hip hop français. Concepteur de l'émission H.I.P. H.O.P. en 1984 (1ère émission rap au monde diffusée à l'époque le dimanche à 14h00 avant Starsky & Hutch), ce Dj/rappeur/breakeur extravagant fait découvrir cette nouvelle tendance américaine aux Français, à peine remis de la vague disco, et crée des vocations (Joey Starr, Passi, Stomy Bugsy...)" http://www.mcm.net/musique/cdenecoute/23728/
↑ Voir notes précédentes
↑ L'histoire du rap français, 5styles, Avril.2008
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